top of page

14. Bolivia, Te Espera ! (17 jours)


C'est avec 9 mois de voyage à notre compteur que nous quittons le Nord du Chili, une région qui nous a énormément plu !

Au total 8 heures de bus, sillonnant dans l’alltiplano et un passage de frontière Chili/ Bolivie sans encombre.




Durant le trajet, on sent déjà que l'on entre dans un pays resté authentique, qui abrite de très beaux paysages et surtout parmi les plus haut des Andes !

Entre altiplano, traditions et modernité, villes bouillonnantes et zones désertiques voilà nos différentes étapes à travers le pays:





* Le Sud Lipez, la région aux milles couleurs !


Notre chemin s’arrête dans la ville d’Uyuni, assez touristique et point de départ des excursions dans la région.

On s'est donc laissé tenter comme la plupart des touristes (pour une fois) par les 3 jours d’excursions clés en main. Notre chauffeur s’appelle Juan et notre petit groupe de 6 personnes dans le 4*4 est composé de Carla, une retraitée Italienne vivant en Belgique et parlant couramment francais, Arnaud et Frédérick, deux toulousains, et nous trois ! Une équipe francophone au top !





Au programme:


- une petit arrêt dans un cimetière de vieux trains d'Uyuni: une vingtaine de carcasses de locomotives à vapeur, partiellement pillées.




- la découverte de l’immanquable Salar d'Uyuni (le désert de sel le plus vaste au monde). La croûte de sel s'étend sur des centaines de kilomètres et seules les montagnes alentours se détachent de cette blancheur immaculée presque irréelle... On a bien-sûr joué le jeux en se photographiant et jouant avec les perspectives et les distances !

Au beau milieu de se désert on n'a pas non plus manqué l'île de Inca Huasi et ses impressionnants cactus hauts de plusieurs mètres de laquelle on peut observer le salar sur 360°. Puis nous nous sommes rendus à l’endroit, un peu particulier ou l’on peut observer l’eau que contient le salar. Et oui, car sous le salar il y’a aussi de l’eau et des cavités desquelles on peut sortir les fameux cristaux de sel vendus sur les marchés. Parfaitement imbriqués les uns dans les autres et très esthétiques.

Mais aussi voir de plus près « les poumons du salar », de gros trous bouillonnants, par lesquels du gaz remonte des entrailles de la Terre.

Sans oublier, le monument bâti de sel du Rallye Dakar qui a eu lieu pour la première fois ici en 2014.






L'île Inca Huasi.



Sur la piste du Dakar ...



- de la conduite sportive dans l’altiplano au milieu de paysages incroyables: lagunes, volcans, déserts (dont le désert de Dali) semblables à ceux déjà vus dans la région de San Pedro. Un régal pour les yeux et surtout quelques sensations fortes. On est encore monté jusqu’à 5000 mètres d’altitude !



Le magnifique desert de Dali.



Paysages de l'altiplano.




- un réveil à 4h du matin pour se rendre à des geysers et voir le lever du soleil. Suivi de la Laguna verde, une très belle lagune d’un bleu turquoise improbable au pied d’un volcan. Et pour finir un joli canyon sans touristes!




Les geysers.



La laguna verde.




Le canyon.




Nous sommes rentrés contents de notre excursion, tant au niveau des belles choses que nous avions pu voir, que de retrouver une bonne douche CHAUDE. Car il faut le dire, on s’est vraiment gelé pendant trois jours aussi bien la journée que la nuit (aucun chauffage dans les auberges, les fenêtres fermants à peine). Les températures ont atteint les - 15° la nuit ou nous dormions au coeur du salar et les 4kg de couvertures que nous avions sur nous ont à peine suffit !





Voilà notre hôtel de sel.




Ca c’était pour la partie la moins agréable, mais on savait plus ou moins à quoi s’attendre en attaquant les hauts plateaux andins en hiver !



Ha oui, comme promis, quelques photos de lamas que l'on a pu rencontrer à plusieurs reprises (ils sont marqués de laines colorées au bout de leurs oreilles et/où autour du cou). On avoue être vraiment fan de leurs têtes.








* Potosi, la cité minière !


Nous arrivons en bus depuis Uyuni (4h) toujours à travers les beaux paysages sauvages des Andes.

Potosi est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde après Lhassa au Tibet. On se situe à 4100 m d’altitude ici, et on le sent bien rien qu’au souffle dès que l’on s’active un peu trop. La ville est trépidante et jeune.

On ne peut pas venir a Potosi sans se rendre à la mine d’argent du Cerro Rico « Montagne Riche » (4800m) qui domine la ville et constituée de minerai d’argent. On vit ici un témoignage assez pathétique de l'histoire humaine.

 l'époque les colons Espagnols, firent de l’extraction de l’argent une véritable industrie qui permit de remplir pendant des siècles les caisses de l’Empire. Plus de 30 000 tonnes d’argent furent extraites ici pour être envoyées directement en Europe.

C'est aujourd'hui la seule source de revenus dans la région sauf que les ressources y sont beaucoup moins abondantes. On trouve principalement du zinc, de l’étain, du plomb et du cuivre.


On s’est rendu à une agence du centre ville et on est parti en petit groupe de cinq personnes, nous trois et deux belges très sympas, habillés de nos véritables tenues minières (combinaisons, casques, lampes, sac de feuilles de cocas, alcool pour Tios, le dieux de la mine, non pas pour la sécurité mais pour la production et « regalos » pour quelques mineurs que l’on croisera) vers l’entrée de la mine. Ce jour là il y avait une fête un peu plus bas, de la coopérative de la mine. Un lama a été sacrifié et son sang a été répandu sur les murs et l’entrée principale de la galerie.



Prêts!


Le matériel des mineurs (feuilles de coca, alcool, dynamite, boissons ) et le Dieu de la mine "Tios".




C'est parti ... mais pas trop longtemps non plus !




On pénètre alors dans cet univers poignant, où le risque de mort est omniprésent.

On a découvert d'innombrables galeries de poussières où des milliers d’ouvriers principalement des Boliviens travaillent chaque jour pour un salaire de misère. Sans oublier que la température peut y être suffocante (jusqu'a plus de 40°C en bas de la mine), les explosifs hyper dangereux, et que beaucoup sont très jeunes.


On est ressorti de là un peu sonnés, croisant des personnes âgées recourbées, balayant l’endroit même où les pierres extraites sont empilées dans des camions pour être amené sur les lieux de fabrique.


Sans oublier une bonne intoxication alimentaire pour Lise et un départ vers d’autres horizons.




* Sucre, la capitale de la Bolivie !! Et oui ...


Voilà une très jolie ville coloniale espagnole où il fait bon se promener habillé plus légèrement et sans effort pour respirer. C'est donc une ville repos, inscrite au patrimoine mondial Unesco. On y découvre marchés colorés, édifices coloniaux, charmantes églises desquelles, sur le toit on peut observer la ville plus au calme, petites boutiques d'artisanat provenant des villages alentours et une pause gourmande chez un chocolatier de la rue. On côtoie ici, les chollas en tenue traditionnelle et les chicas à la mode européenne. Un vrai métissage !







Nous avons posé nos bagages ces quelques jours dans une pension familiale. Un bel appartement tout près du centre! Une bonne adresse pour profiter de cette jolie ville.


Puis nous avons repris la route et quitté Sucre pour nous rendre à Cochabamba, toujours en bus. On pensait rejoindre le parc national de Torototo. Aléas du voyage, une série d'événements a fait que nous n'avons finalement pas fait halte dans cette ville et nous nous sommes directement rendus à la Paz!

On doit mentionner un trajet interminable de 8 heures pour le premier tronçon dans un bus délabré sans chauffage, ou les fenêtres s'ouvraient avec les vibrations toutes seules et toute la nuit. Donc un froid pas possible, 10°c dans le bus sans couvertures. C'est là que l'on a compris pourquoi tout les Boliviens se baladent au terminal de bus avec leurs couvertures. Puis un deuxième tronçon de 7 heures , cette fois avec la compagnie Bolivar la plus fiable apparemment en Bolivie mais toujours sans chauffage.

On est arrivé contents mais complètement crevés et une nouvelle fois congelés à la Paz! Après 16 heures de trajet.






* La Paz, une ville atypique ! 3 jours .


Voici la capitale la plus haute du monde située à 4000m d'altitude, encaissée dans un canyon et entourée de pics enneigés à plus de 5000 m d'altitude ! Impossible d'être insensible à cette ville, qui apparaît depuis la fenêtre sale du bus... On y arrive depuis Cochabamba par une très belle route qui sillonne d'abord dans l'altiplano puis sur un plateau aride parsemé de petites fermes. On atteint alors la "Ciudad del Alto", en haut de la Paz (ou vivent les gens les plus pauvres) avant de descendre en plein cœur de la ville. Le climat y est plus agréable et vivent en bas de la ville les gens les plus aisés.

On se croirait alors en Inde, avec des visages typés Boliviens. On atterrit dans un chaos urbain bariolé, bruyant et mouvementé. Ici et là, des vendeurs de tout et de rien, de nourriture, d'artisanat local.






Dans cette ville on monte, on descend, on remonte, on redescend, on découvre un point de vue spectaculaire, parfois une petite place, un marché. On ne s'ennuie jamais !

On a pu lors de ces 3 jours visiter le quartier historique, l'Eglise de San Francisco, le vieux quartier colonial, la vue panoramique du mirador Kili Kili , le musée national d'ethnographie et du folklore ainsi que la superbe vue depuis le haut des téléphériques jaune, vert et rouge ! Toute la panoplie.





* Tiahuanaco, ou la civilisation pré- incas !


Le site de Tiwanaku.



Pour s’éloigner un peu de cette agitation permanente on s’est rendu en bus à Tiwanaku.

Situe sur la route menant à la frontière Péruvienne le site classé au patrimoine mondial Unesco méritait que l'on s'y attarde une journée. Nous avons pris le bus au départ de la Paz ( à côté du cimetière) pour nous y rendre en 1h30 (15Bs). Ce site est une mémoire de la civilisation pré inca vivant 3000 ans avant JC. Ce qui est étonnant sur le site c'est la façon dont ils taillaient déjà les immenses pierres à cette époque et surtout avec quelle précision.






Le dernier jour de visite dans la Paz nous nous rendons en bus jusqu'au bas du téléphérique vert ( le plus bas de la ville) et nous le remontons en suivant pour admirer la superbe vue sur la cordillère royale, l'immensité de la ville construite sur les falaises jusqu'à El alto.

Nous attendons 17h, car si nous sommes là c'est que nous voulons assister à la " lucha de las cholitas", un combat de catch entre femmes boliviennes en tenues traditionnelles. Bien-sûr tout est habilement calculé mais on s'est laissé prendre au jeu, et on s'est bien marré. On est reparti avec notre photo au milieu des cholitas.






On a terminé notre voyage en Bolivie par une région que nous ne voulions pas manquer celle du grand lac Titicaca (3800m d'altitude) à cheval sur la Bolivie et le Pérou! On en attend très souvent parlé du fait de son nom assez drôle et qui plait surtout aux enfants.





* Copacabana et le lac Titicaca !


C'est lundi et pas de chance il y a grève des chauffeurs de taxi dans la Paz. Nous mettons 2 bonnes heures à sortir de la ville en passant par El Alto car tout le bas de la ville est bloqué. Heureusement les téléphériques eux fonctionnent .Une fois le terminal de bus trouvé, nous sautons dans le bus nous transportant jusqu'à Copacabana. On a mis environ 4h (temps qui comprend la traversée en bateau). Nous trouvons un hôtel bien sympathique face au coucher de soleil et vue sur le lac pour la première nuit !




> Isla del sol: épicentre de la culture andine !




Nous quittons Copacabana pour deux jours à la découverte de cette fameuse île. Direction l’embarcadère où le bateau nous attend pour 1h30 de traversée jusqu'au Sud de l’ile. Nous débarquons à Uyumani, grimpons 20 bonnes minutes et posons nos bagages dans l’hôtel ou nous dormons. Ce soir là, il y a une fête au village, juste devant l’église, la fête de San Antonio, mais nous ne réussissons pas à communiquer avec les locaux. Ils sont assez fermés, et ne semblent pas se préoccuper de notre présence. Cela ne fait que renforcer notre idée "les Boliviens ne sont pas vraiment accueillants".

Déçus, nous rentrons manger à l’hôtel, et nous gouttons la délicieuse soupe de quinoa que nous a préparée la dame de l'auberge.




Réveil vers 7h30 le jour de notre traversée de l’île par le chemin des crêtes.

Nous mettons environ 4 bonnes heures avec des pauses, pour rejoindre le village de l’autre coté. Le paysage est très joli, on croise quelques bergers accompagnés de leurs bêtes sur les terrasses des collines (lamas, moutons, ânes), on grimpe (on sent bien qu’on est en altitude), on redescend, avant d’arriver aux ruines dont la célèbre table cérémonielle. On a d’ailleurs tout les trois eu droit à une bénédiction par un chamane près de cette table particulière, et heureusement vous allez voir pourquoi ...










Juste le temps d’avaler un sandwich, et nous voilà à nouveau assis dans le bateau qui nous ramène à Copacabana. Le bateau est plus que plein, nos sacs entreposés dedans et à l’avant du bateau. Les 4 dernières personnes en plus montent, l’un d’eux est assis par terre et nous partons. Au bout de 1h de traversée, quelques personnes s’agitent à l’avant et on entend " hay agua en la barca ", "hay aga en la barca » ! On sort la tête de notre rangée et effectivement on voit de l’eau couler au sol. Le « capitaine » du bateau, un petit papi Bolivien s’avance et soulève les planches de la cale du bateau. C’est là qu’on voit que le fond du bateau est rempli d’eau. Notre embarcation est en fait entrain de coulée…

Personne ne semble réalisé ce qu’il se passe, surtout que l’eau du lac à l’extérieur est de maximum 9/10°… Le Papi commence alors à sortir de gros seaux d’eau par la fenêtre, pour vider la cale. Nous lui demandons, de retourner près des terres. Il se trouve qu’on est juste entrain de franchir le port Sud. Ouf. Le bateau peine à avancer, on arrive tant bien que mal au port. Tout le monde sort. Certains sont amusés, nous on réalise que ça aurait pu être très grave. Après quoi on décide de prendre nos tickets par une nouvelle agence!

Le retour de passe bien et 2 heures plus tard nous sommes sur le terre ferme, sain et sauf !



Notre périple en Bolivie s'achève ici, dans un nouveau bus de nuit ...









Alors comment a t’on trouvé la Bolivie?



Un bilan mitigé ! Chouette, mais fatiguant !


La Bolivie est un des pays les plus pauvres que l’on ai traversé cette année. Dès notre arrivée on a pu constater un grand taux de mendicité dans les villes, surtout des personnes âgées et une atmosphère un peu tristounette avec un accueil assez froid. A notre grand regret nous n'avons pas réussi à retrouver un accueil aussi chaleureux qu' en Asie.

On n’est pas non plus sorti des sentiers battus sur cette destination. On a enchainé les grosses villes, plusieurs jours d’un froid glacial dans le salar et terminé par l' infatiguable capitale. Pas reposant du tout!

En revanche les paysages sont variés, la culture très forte, les tenues traditionnelles de sorties et l’artisanat pas cher du tout!

Si on revient ici, ce sera plutôt en camping car où en voiture, pour plus d'autonomie.







* Insolite:



- le marché des Sorcières de la Paz, lieu de vente d'objets rituels et de pratique de rites magiques de la culture aymarane.



Dans la culture aymarane, les fœtus de lamas sont des porte-bonheur particulièrement recherchés, utilisés comme offrande à la déesse-terre Pachamama. On les trouve en Bolivie et mais aussi au Pérou, où les indiens Aymaras les enterrent sur leur terrain pour se garantir la bonne fortune et la protection de la Pachamama ...









Hasta luego ! Place à notre prochaine destination, on se retrouve au Pérou !!!







BON PLAN VOYAGEURS

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Pour les bus, la meilleure compagnie est Bolivar! ( surtout pour les longs trajets de nuit )



Uyuni: Hôtel avenida: chbe dble pour 100 Bs sans sdb. Dortoirs.


Potosi: Hôtel Felcar : Chbre double sans sdb 35Bs /personne.Pas cher mais wifi uniquement â l'accueil!


Sucre: Wasi Wasi Huéspedes. Chbre ds appt triple 70Bs /personne avec sdb , wifi .Dortoirs possible !


La Paz: Hôtel Lion palace

Chbre double avc sdb négociée à 150. Pas mal pour avoir un peu plus de confort et de calme. Wifi+ petit déjeuner !


Copacabana: Hôtel provincial Paris: un nom qui fait pas rêver mais une chbre double pour 100Bs avec sdb, wifi ! Et vue sur le lac !



bottom of page