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12. Halte à Rapah Nui, l'île mystérieuse ... (1 semaine)



Ia Orana, Hola ...



Imaginez d'abord une petite île perdue au milieu du Pacifique appartenant au Chili, un paysage verdoyant à mi-chemin entre l'Irlande et l'Auvergne, de nombreux cratères de volcans, une seule ville, plus de 800 gigantesques statues dispersées aux quatres coins de l'île (les fameux Moais) et une écriture unique dont le passé reste quelque peu mystérieux. Intriguant non?

Pourtant ce n'est que la partie la plus simple !





Vous êtes (enfin) arrivés sur l'île de Pâques ! Et nous aussi !


Après 4 heures de vol depuis Papeete, le hublot nous offre une magnifique vue sur cet îlot de 24 km de long situé à 3800 km de Santiago du Chili et à 4000 km de Tahiti. La piste d’atterrissage traverse l’île de Pâques sur toute sa largeur et s’étend sur 3 km, non que les habitants aient manqué de confiance dans ce moyen de transport moderne, mais la piste a été rallongée à la demande de la NASA qui avait besoin d’un lieu d’atterrissage d’urgence au milieu du pacifique pour sa navette spatiale !

Tout de suite l’ambiance est cool, pas de formalités particulières, un seul tapis de récupération de bagages, et en 2 minutes, nous sommes sur le petit parking de « l’aéroport international » de l’île de Pâques.




On est à mi chemin entre la culture Polynésienne que l'on vient de quitter et la culture Chilienne que l'on va bientôt connaître.


Plusieurs énigmes planent au dessus de cette île notamment l’origine du peuple Rapa Nui, son extinction, les mystères des moaïs, ces statues gigantesques et enfin la théorie du contact Inca. Ces sujets alimentent depuis lomgtemps les nombreuses théories explicatives des historiens.

On va tenter de simplifier, mais on vous avoue que l'on compte acheter un livre pour éclaircir tout ça dès notre retour en France car nous aussi, ça nous intrigue.



Découverte de notre premier Moai !

* L'’île de Pâques, pourquoi ce nom?

C'est le nom donné par le navigateur Hollandais en 1722 lors de sa « découverte » de l’île. Ce n’est pas le nom originel que les locaux lui avaient attribué. Car pour eux cette île c'est Rapah Nui où "la grande Rapa". Quant aux Chiliens et le reste du monde elle reste " la isla de Pascua".

Chilienne par loi, l’île fait donc avant tout partie de la Polynésie et affiche fièrement son statut d’île du bout du monde.

Surnommée Tepito Ote Henua ( « Nombril du Monde») par ses anciens habitants, Rapa Nui est l’île habitée la plus éloignée d’un continent et la plus isolée de la planète.

* Et qui sont les Moais ???

Véritables symboles de l'île les Moais continuent de faire couler l'encre et suscitent de vives interrogations. Dont les nôtres !

En effet ces gigantesques statues de pierre, font parties du culte des morts des Rapa Nuis. Quand un chef ou autre membre important de la tribu décédait, on sculptait un Moaï à son effigie. Ce Moaï, positionné dos à la mer et le regard porté vers sa tribu, devenait alors un puissant protecteur. Ce sont en quelque sorte des ancêtres vénérés.

La plupart du temps les statues sont disposées sur un « ahu », habituellement coiffés d’un « pukao » et parées d’une paire d’yeux de corail aux iris rouges de tuf (roche) volcanique ou noir d’obsidienne. Ces yeux, placés au dernier moment sur la statue, auraient eu une fonction importante pour les Rapa Nuis : ils représentaient l’âme de l’ancêtre personnifié dans le monolithe, lui permettant de protéger sa descendance...

Le pukao est la coiffe du moaï : une sorte de chapeau rond de pierre volcanique rouge (scorie).

Ces pukaos sont réalisés dans un matériau différent de celui des moaïs, la pierre utilisée étant extraite de la carrière de Puna Pau (proche du village d’Hanga Roa). La façon dont les Rapa Nui réussissaient à transporter et surtout à placer le pukao sur le moaï reste encore un mystère, un pukao pesant en moyenne une dizaine de tonnes !

Les avis divergent sur la signification de ces pukaos. Pour certains, ils représentent un chapeau, pour d’autres, la coiffe typique de l’époque, les cheveux remontés en chignon. D’après cette dernière théorie, les chefs des clans se teignaient leur longue chevelure en rouge avec de la terre ocre, et s’en faisaient un chignon au sommet du crâne.

On recense sur l’île de Pâques aux alentours de 300 plateformes, ou ahu, la majorité ayant été détruite par l’homme, les animaux ou les éléments de la nature (raz-de-marée…).

Construits généralement dans l’axe de la mer, ces ahus varient en forme et matériaux utilisés selon l’époque de construction, la région et le clan auquel il appartenait. Les plus grandes remontent à l’époque de l’apogée de la civilisation Rapa Nui : entre le XIIe et XVIIe siècle.

En plus de supporter le poids des moaïs, certaines de ces plateformes étaient utilisées comme chambre funéraire, abritant des ossements humains...

* Découverte de l'île

Vous vous souvenez peu être que l'on a retrouvé Sonia par hasard (rencontrée en Polynésie ) à l'aéroport de Papeete lors de notre départ pour l'île de Pâques. Et bien, nous nous sommes rendus dans le même camping en bord de mer, et avons passé la semaine ensemble. L'idéal étant de louer une voiture pour circuler librement et a son rythme sur les terres. Solution que nous avons très vite choisie d'adoptée !



Notre Camping : Mihinoa



La vue !

Coucher de soleil sur l'île de Pâques



On a d'abord commencé par la partie la plus proche de Hanga Roa, la seule localitée, au Sud Ouest de l'île.




* Le volcan Rano Kau et le village d'Orongo.



Pour notre première balade nous sommes montés au cratère du volcan Rano Kau. Il mesure plus de 1,5 km de diamètre et abrite le plus grand lac de l’île sur lequel semble flotter de très nombreux îlots de roseau. Le point de vue est magnifique et le site abrite le village Orongo, le village cérémoniel de l'homme oiseau.



L'étonnant cratère.



Orongo est l’un des endroits les plus sacrés de l’Île de Pâques. Ses milliers de pétroglyphes montrent l’importance de ce lieu dans les temps plus anciens. C'est ici aussi, qu’à partir du 16ème siècle, l’on pratiqua le culte de Make Make, dieu étroitement lié à la fertilité, au printemps, et aux oiseaux migrateurs. A vocation religieuse, le village d’Orongo et ses 54 maisons a ainsi été bâti à partir de la fin du 15ème siècle. Il sera ensuite utilisé pendant près de 300 ans comme point central dans la pratique des rites Rapa Nui. C’est le seul village cérémoniel de l' île.



Maisons de pierres d'Orongo


Les maisons du village Orongo étaient utilisées dès le 16ème siècle durant quelques semaines, seulement au printemps, Orongo est un village fragile, de par sa proximité avec les hautes falaises et les abords du volcan Rano Kau. Il est aussi exposé à l’érosion par l’eau de mer, le vent, et la pluie. Les demeures sont faites de dalles de pierre et leur design rappelle celui des maisons bateaux, communes sur le reste de l’île. Pour y entrer, il faut ramper. Les maisons sont très basses, l’entrée est petite et étroite, et une fois à l’intérieur, il est impossible de se mettre debout. Les maisons sont seulement utilisées lors des cérémonies religieuses par les membres les plus importants de la communauté, les chefs et les prêtres notamment.



Ilots Motu Kau Kau, Motu Iti et Motu Nui




Si chaque année de plus en plus de gens se rendent à Orongo c’est pour une raison bien précise. Depuis le village, on peut observer au loin, une île appelée Motu Nui. Les seuls habitants de ce petit bout de terre sont les Manutara, ou sternes fuligineuses, qui y effectuent chaque année leur nidification. C’est sur la terre des oiseaux que se joue alors une grande compétition.

Les champions de chaque tribu devaient nager jusqu'à un petit ilot pour récupérer des oeufs d'oiseaux puis revenir et escalader la falaise la plus impressionante de l'île. Le premier à arriver au sommet avait évidemment gagné, apportant par la même occasion de nombreux avantages à sa tribu!


Ainsi, tous les ans au printemps, les chefs des différentes tribus ou leur représentants s’affrontaient pour rapporter le premier œuf de Manutara et ainsi devenir le nouveau chef de l’île pour l’année qui suit. Pour se faire, il fallait descendre la grande falaise de 300 mètres à mains nues, puis nager jusqu’à l’île (2km) . Les Hopus ou compétiteurs, attendaient, cachés dans la vingtaine de caves que compte l’île, le premier œuf de sterne. L’attente pouvait durer plusieurs jours voire plusieurs semaines. L’heureux gagnant devait ensuite revenir au village, c’est à dire remonter la falaise, pour devenir le nouveau Tangata Manu ou Homme oiseau. Le nouveau chef était alors considéré comme « tapu », qui signifie sacré en Rapa Nui, et devait vivre en réclusion cérémonielle pendant un an. La dernière compétition de ce genre eut lieu en 1867.


.


* Le site de Tahai.


C'est le site archéologique le plus proche d’Hanga Roa. Il est bien restauré et on y trouve 3 groupes d'Ahu : Ahu Tahai (cinq Moai), Ahu Vai Uri (un seul Moai), Ahu ko te riku (un seul Moai avec les yeux et un pukao).



Ahu Tahai et Ahu Vai Uri

Copie de Ahu ko te riku :)

* Les sept statues de la plage d'Anakena !


Un joli site donnant sur une belle plage de sable fin où l'on trouve les seuls cocotiers de l'île. A Ahu Nau Nau, les statues sont plutôt de petites tailles (tout est relatif), elles sont très bien sculptées. Quatre d’entre elles, sur les sept, portent leur pukao, cependant d’autres pukao sur le sol laissent supposer que la plateforme comptait autrefois plusieurs autres statues. C’est sur ce site que fut retrouvé intact un œil de corail et de pierre, les statues ne devaient en être parées que pour les grandes occasions. Ce n’est pas l’envie qui nous a manqué de nous allonger sur ce sable blanc et d’aller piquer une tête dans cette eau limpide, mais le temps n'était pas vraiment au beau ! On a quand même eu une belle tempête durant la semaine, nous obligeant à plier notre tente et déménager dans un dortoir ...



Site Ahu Nau Nau



Site Ahu Nau Nau




* Les 15 statues géantes de l'Ahu Tongariki !


Voilà le site le plus célèbre.

Quinze statues se dressent majestueusement sur la plus grande plateforme de l'île. Une grue pouvant soulever 55 tonnes fut nécessaire pour réinstaller les Moais, il faut dire que le plus lourd pèse quatre-vingt-huit tonnes. Les Moai de l'ahu Tongariki, alignés, regardent vers l'interieur de l'île, dont un seul muni de son "pukao". Les autres pukaos sont à terre, à proximité mais n'ont pas été replacés sur les statues.

Ces moais sont tout près de la carrière (le transport a du être un peu moins difficile).


Longtemps les archéologues se posèrent la question : « comment ont-ils fait pour redresser les statues?». Comment des gens habillés de simples pagnes et cache-sexe ont-ils été capables de réaliser de tels exploits ? Bien des hypothèses furent élaborées jusqu’à ce que quelqu’un eu la bonne idée de demander aux autochtones. Les Pascuans ne comprenaient pas pourquoi les archéologues n’avaient pas daigné les questionner. Ils construisirent une rampe de pierre légèrement inclinée, tirèrent la statue, soulevèrent la tête (avec des rondins) de quelques centimètres, glissèrent des pierres, renouvelèrent maintes fois l’opération, et érigèrent (sans aucune grue, ni moyen moderne) une statue.


Le site est grandiose !

On est revenu plusieurs fois dans la semaine comtempler les Moais et capter l'atmosphère mystique qui s'en dégage.



Site Ahu Tongariki



Site Ahu Tongariki et ses pukaos.



On est fan !



La team





* Le site Ahu Akivi !


Les moaï de l'Ahu Akivi ont la particularité d'être les seuls qui regardent la mer et les seuls qui ne sont pas sur la côte, mais à l'intérieur des terres, sur une éminence.

Ces 7 Moaïs représenteraient les sept premiers éclaireurs arrivés sur l'île depuis la Polynésie.









* La visite de la carrière Rano Raraku.


Ici, nous sommes dans la carrière où étaient confectionnés presque tout les moaï de l'île, sur les flancs du volcan Rano Raraku.

Sa pierre étant poreuse on comprend pourquoi elle est un excellent matériau pour la sculpture. On trouve un tas de statues inachevées, abandonnées en cours de route ou cassées ...

Sur ce site on prend conscience de l'ampleur du travail pour réaliser les statues et surtout pour les transportées ...


Quatre cent moais en voie d'achèvement émergent de la colline, tantôt dressés, tantôt couchés. Chaque étape de la fabrication est visible : de la première ébauche, taillée dans le tuf volcanique, à la statue gigantesque prête à être transportée.




Moaï inachevés partiellement ensevelis

Certaines statues (taillées dans la roche) sont à peine commencées et ressemblent à des sculptures dans la paroi.



Statue agenouillée, une curiosité de Rano Raraku






Voilà chers amis, notre voyage s'achève ici! Nous avons vraiment aimé notre semaine sur l'île de Pâques, qui fera parti de ces endroits dont on se rapellera toute notre vie ...

L'aventure continue ... et on se retrouve cette fois au Chili, de l'autre coté du Pacifique.













BON PLAN VOYAGEURS

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Camping Mihinoa: Tente 7000Ch/pers et avec sa propre tente 6000/pers! Dortoirs pour 10000! Cuisine équipée, casiers, wifi mais qui est très très lent.


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